jeudi 6 mai 2010

ASIE- NOUVELLE-ZELANDE : LE CHOC !




Adieu moiteur, Adieu odeurs, Adieu crasse et raclements de gorge. Adieu petits prix et peaux tannés par le soleil, Adieu yeux bridés… Vous allez bien me manquer !!!

Fraichement débarquée de l’avion où j’ai pu m’affaler, tel les costardeux du business, sur les trois sièges vides à coté de moi !

Le premier choc eu lieu avant même de pointer le nez dehors : la douane !


Il faut savoir qu’en Nouvelle-Zélande, une personne étant passé par l’Asie a forcement rapporté, comme petit souvenir de voyage, des plantes exotiques et illicites ! On me soumet donc à la question et ce avec toute la bonne volonté dont ils sont capables. Après une attente interminable à observer mes prédécesseurs de file se faire interroger avec dynamisme pendant d’interminables minutes, mon tour arrive enfin…

Je me retrouve alors face à un colosse au sourire narquois, aux muscles persuasifs et à l’accent… Néo-Zélandais !

C’est limite si je on ne braque pas une lampe dans la figure en me déclamant le trop cliché « nous avons les moyens de vous faire parler ! », mais finalement, la seule phrase qui semble pouvoir sortir de la bouche de ce pauvre bougre aux allures de bourreau est « transportez vous de la drogue ? ».
Dans les premières minutes, un sourire moqueur mais néanmoins nerveux s’esquisse sur mon visage. Je me retiens de lui répondre que, oui bien sûr, j’ai dans mon sac toute une cargaison de cannabis que je compte dealer dans son pays, mais je sens bien que se serait du suicide et je serre les lèvres.

La question est répétée inlassablement, sur le même ton insistant qui me fait bien vite perdre mon sourire des premiers moments. Maintenant je serre les lèvres pour ne pas pleurer ! Je ne me sens, bien sûr, coupable de rien mais j’ai l’impression que je vais craquer et cracher le morceau… mais quel morceau ?! Ma voisine, une Chinoise qui semble avoir mentie sur l’identité de son hôte, est déjà reconduite vers un avion direction « back to China ».
Mais je résiste et c’est finalement lui qui craque le premier et me relâche après une bonne demi-heure d’un face à face des plus angoissant, avec un sourire très désagréablement gentil et presque amusé, comme si il s’agissait, depuis le début, d’un gros canular ou d’une camera cachée !

C’est donc, vacillante et tremblotante que je pars récupérer mon sac qui m’attend sur le tapis roulant depuis un temps certain. A ce moment, un gros chien patibulaire vient se jeter sur moi et commence à me renifler dans le moindre détail sous le regard satisfait de son maitre ! Ce stupide clébard croit lui aussi que j'ai de la drogue et vérifie, une dernière fois je l’espère, que j’ai dit la vérité, toute la vérité et rien que la vérité ! Il abandonne enfin, après 3 bonnes minutes de reniflement intense, et repart la queue entre les jambes !

Ca y est, je suis enfin hors de l’aéroport, libre, curieuse et exténuée !

Mais un autre obstacle m’attend bien vite : celui de l’accent. A tel point que le chauffeur du shuttle bus, ne comprenant rien à l’adresse que je lui donne, réveille mon hôte qui, en un quart de seconde, répète la même rue mais avééé l'assssent et ça passe très bien !
Sitôt dit, sitôt compris ; sitôt parti !


Sur la route, première nouvelle impression : merveilleuse odeur de fromage frais dans ce pays, paradis des moutons. Heu finalement ce serait d’avantage une odeur de crottin frais, mais qu’importe, elle m’a rappelé l’existence des clacos délectables et des bries coulants qui me semblent, aujourd’hui, possibles et ajoutent à mon bien-être !

Je suis aussi surprise par l’odeur d’eau de Cologne des premiers passants que je croise. J’avais oublié que cette odeur pouvait être si agréable après les effluves lourdes (mais que néanmoins j’adore), d’Asie.

Je loge quelques jours à Auckland, chez un couple adorables de français, qui, lors d’un tour du monde, se sont arrêtés ici et n’y sont jamais repartis !

Devrais-je m’inquiéter ? C’est ce que nous verrons !


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