jeudi 24 décembre 2009

Pas le Mont-Blanc mais presque !

Levée 5h du matin, dans une auberge gelée et déserte (nous sommes 3 !) de Tunxi.

Petit déj en tête à tête silencieux avec un Chinois équipé comme si il partait à la conquête de l’Everest.
Je ne peux rivaliser malgré les grosses chaussures de montagne et l’anorak polaire prêtés par les Pirey (et grâce auxquels je suis encore de ce monde !).

1h30 de bus ; je lutte pour garder les yeux ouverts, (finalement, heureusement qu’il fait si froid sinon j’aurais raté mon arrêt !).





Les premières marches sont sous mes yeux, les groupes de Chinois attendent d’être prêt, la voie est libre ; je me lance en chantant !
Emmitouflée sous mon bonnet, je marche vite pour me réchauffer.
Au fur et à mesure de ascension à travers les quelques 5000 marches hautes et irrégulière, je retire le bonnet, les gants, puis le pull, le manteau… si j’avais été seule, j’aurais certainement terminé en petite culotte !
Mais les innombrables Chinois profitant de leur week end m’ont vite dissuadé!




Le paysage enneigé se dégage petit à petit.
Devant moi, des pitons rocheux émergent à travers les pins, la brume est vite dépassée et quand j’arrive au premier tronçon et que je m’immobilise pour admirer la vue à couper le souffle, le froid me prend d’un seul coup et violement.
Des rafales de vent glacé nous projettent les uns contre les autres.
La pause photo sera donc de courte durée car mes doigts ne réagissent déjà presque plus.
Je reprends ma marche vers d’autres sommets.



Le « pic de la clarté », celui de « la fleure de lotus qui s’épanouie » ou encore de « L’origine de la croyance » offrent des vues à chaque fois différentes et magnifiques.









Une mer de nuage a enveloppé la vallée.
Des immenses pics rocheux abritent quelques pins solitaires ou des monts plus vallonnées sont recouverts de neige.
Le soleil rouge tombe bientôt derrière une montagne.
Tout est noir et froid.
L’hôtel , perché à 1700m, n’est pas loin.

Nuit à 8 dans un dortoir minuscule et sans chauffage ! On garde son anorak pour dormir !
Réveil pour tous à 5h du matin.
Dehors il fait noir et le vent souffle fort.
Heureusement la marche pour arriver au sommet le plus haut est difficile ; ça réchauffe ! Le soleil se lève lentement en même temps que nos membres se glacent.
Chacun cherche la meilleure place, se prend en photo.
Il y a du monde partout. Le paysage apparait en ombre Chinoise.
Et soudain Il arrive, tel le messie, sous un tonnerre d’applaudissement, nous délivrant par sa venue d’une inertie dangereuse.
Nous savourons autant la beauté du spectacle que la promesse d’un rapide départ qui nous permettra d’échapper à une mort lente par le froid !



Le retour par les marches de l’ouest, est encore plus magique que l’allée.
On se perd entre les pics immenses et serrés en espérant ne pas s’être trompé de chemin car faire tout ça en montée, c’est hors de question !
Sur le chemin, des ouvriers transportent sur leur dos et pendus à des bambous, de lourdes charges. Parfois à 6 (3 de chaque coté) pour les plus importantes, ils montent, comme des fourmis, ces marches verglacées, peu vêtus, mal chaussés, rythmant leur marche par leur « Eh Oh » sonores.

Des singes poursuivent les malencontreux marcheurs qui ont de sacs de nourriture. Les obligeant à lâcher leurs provisions en criant de peur.
J’ai beaucoup ri ! Certains ont des crampons sous leurs chaussures, d’autres, plus rares, sont en talons !
Enfants et vieux montent et descendent courageusement, je suis impressionnée, et exténuée !


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