samedi 26 décembre 2009

Hongcun et Xidi, petits villages de l’Anhui.

Après avoir quitté Hangzhou pour Tunxi, ville de départ pour les excursions en haut de la Montagne Jaune, je profite d’une journée libre pour visiter deux charmants villages classés par l’UNESCO.




Je me joins donc à un tour pour touriste en Chinois, entre Chinois ! Même en plissant très fort les yeux, j’ai du mal à me fondre dans le groupe et suis donc, pour mes compagnons, le centre d’attraction principal de cette journée !
Peu importe, ces deux petits villages me font bien vite oublier le pénible de la situation…



Enfin des endroits vraiment préservés et authentiques !
Villages de campagnes qui sentent bon le crottin et le foin coupé.

Hongcun

Bruits de canards, rires des enfants, vieux touts ridés.
Poules qui investissent les temples, ânes tranquilles qui nous regardent passer.


Partout, des scènes simples de la vie quotidiennes; une femme se lave les cheveux dans un bassine au milieu de la rue, un homme passe avec sa cane à pêche, un autre avec deux sceaux remplis d’eau croupie.



Autour du lac, on fait sa lessive, on taille des bambous, on fait sécher des fleurs.

Xidi
Hongcun

Ca discute, ça joue aux cartes ou au majong. Rien ne semble pouvoir interrompre le cours des choses.


Hongcun
Hongcun

Les murs sont blancs, les toits sombres et recourbés, les chemins sont en terre.

On respire…

jeudi 24 décembre 2009

Pas le Mont-Blanc mais presque !

Levée 5h du matin, dans une auberge gelée et déserte (nous sommes 3 !) de Tunxi.

Petit déj en tête à tête silencieux avec un Chinois équipé comme si il partait à la conquête de l’Everest.
Je ne peux rivaliser malgré les grosses chaussures de montagne et l’anorak polaire prêtés par les Pirey (et grâce auxquels je suis encore de ce monde !).

1h30 de bus ; je lutte pour garder les yeux ouverts, (finalement, heureusement qu’il fait si froid sinon j’aurais raté mon arrêt !).





Les premières marches sont sous mes yeux, les groupes de Chinois attendent d’être prêt, la voie est libre ; je me lance en chantant !
Emmitouflée sous mon bonnet, je marche vite pour me réchauffer.
Au fur et à mesure de ascension à travers les quelques 5000 marches hautes et irrégulière, je retire le bonnet, les gants, puis le pull, le manteau… si j’avais été seule, j’aurais certainement terminé en petite culotte !
Mais les innombrables Chinois profitant de leur week end m’ont vite dissuadé!




Le paysage enneigé se dégage petit à petit.
Devant moi, des pitons rocheux émergent à travers les pins, la brume est vite dépassée et quand j’arrive au premier tronçon et que je m’immobilise pour admirer la vue à couper le souffle, le froid me prend d’un seul coup et violement.
Des rafales de vent glacé nous projettent les uns contre les autres.
La pause photo sera donc de courte durée car mes doigts ne réagissent déjà presque plus.
Je reprends ma marche vers d’autres sommets.



Le « pic de la clarté », celui de « la fleure de lotus qui s’épanouie » ou encore de « L’origine de la croyance » offrent des vues à chaque fois différentes et magnifiques.









Une mer de nuage a enveloppé la vallée.
Des immenses pics rocheux abritent quelques pins solitaires ou des monts plus vallonnées sont recouverts de neige.
Le soleil rouge tombe bientôt derrière une montagne.
Tout est noir et froid.
L’hôtel , perché à 1700m, n’est pas loin.

Nuit à 8 dans un dortoir minuscule et sans chauffage ! On garde son anorak pour dormir !
Réveil pour tous à 5h du matin.
Dehors il fait noir et le vent souffle fort.
Heureusement la marche pour arriver au sommet le plus haut est difficile ; ça réchauffe ! Le soleil se lève lentement en même temps que nos membres se glacent.
Chacun cherche la meilleure place, se prend en photo.
Il y a du monde partout. Le paysage apparait en ombre Chinoise.
Et soudain Il arrive, tel le messie, sous un tonnerre d’applaudissement, nous délivrant par sa venue d’une inertie dangereuse.
Nous savourons autant la beauté du spectacle que la promesse d’un rapide départ qui nous permettra d’échapper à une mort lente par le froid !



Le retour par les marches de l’ouest, est encore plus magique que l’allée.
On se perd entre les pics immenses et serrés en espérant ne pas s’être trompé de chemin car faire tout ça en montée, c’est hors de question !
Sur le chemin, des ouvriers transportent sur leur dos et pendus à des bambous, de lourdes charges. Parfois à 6 (3 de chaque coté) pour les plus importantes, ils montent, comme des fourmis, ces marches verglacées, peu vêtus, mal chaussés, rythmant leur marche par leur « Eh Oh » sonores.

Des singes poursuivent les malencontreux marcheurs qui ont de sacs de nourriture. Les obligeant à lâcher leurs provisions en criant de peur.
J’ai beaucoup ri ! Certains ont des crampons sous leurs chaussures, d’autres, plus rares, sont en talons !
Enfants et vieux montent et descendent courageusement, je suis impressionnée, et exténuée !


Shanghai électrique et électrisante



On l’appelle le Manhattan de la Chine.
Problème ; New York, moi, c’est pas mon truc !

Appréhensions ….
Découverte…
Réactions… !:
Shanghai, tu me plais!

pyjama


Ce qui me frappe le plus ici c’est l’incroyable cohabitation de l’ultra-moderne et de l’archaïque. Les deux extrémités se côtoient sans se mélanger.

A deux pas de Huhai lu, grande rue commerçante bordée d’enseignes internationales et d’écrans géants publicitaires, le tout éclairé à 2000 watt par des néons et des guirlandes, il y a la vieille ville Chinoise, rustique, crasseuse et odorante.

A l’intérieur même de ce quartier typique, des coins touristiques et proprets jouxtent des rues encombrées d’échoppent diverses. Les marchands étalent légumes, poissons, crabes et poulets vivant par terre, pendent leur canard déplumés et décapités à des crochets huileux fixés aux innombrables files électriques qui pendent au dessus de nos têtes.

Des culottes et des chemises flottent à coté de ces volailles.
Ca klaxonne, ça hurle, ça crache, ça téléphone, ça gesticule dans tous les sens.
Ca bourdonne comme dans une ruche et on essaie tant bien que mal de se frayer un passage au milieu de cette cohue.

Quelques arbres, on ne sait par quel miracle sortent de terre entre deux murs serrés. Il flotte dans l’air une odeur d’huile froide, de viande fraiche, de poisson mêlés à d’autres odeurs étranges et peu engageantes… La Chine qu’on aime, celle qui dépayse vraiment, qui répugne un peu mais tellement pleine de vie...

La rue d’après ; autres spectacle.
Des maisons vides servent de dépotoirs.
Plus un bruit.
Personne.
Des grues dépeltent et annoncent l’avancée inexorable des grattes ciel…
Au dessus des toits bas, les buildings pointent leurs têtes hautaines et contemplent du haut de leurs 108 étages cet étrange spectacle.

Shanghai, par ses extrêmes, ses contrastes, sa vie à 1000 à l’heure, ses lumières, ses bruits et ses odeurs, hypnotise et fascine.


PUDONG





La rue principale de Shanghaï : Nan Jing Lu


ABCDaire de la Tay Tay de Shanghai…

Si vous ne savez pas ce qu’est une Ayi, que le playground intérieur ne vous évoque rien, que vous n’avez que faire des conférences au « château », c’est que vous n’êtes pas encore entrés dans le cercle très privé de la Tay Tay shanghaienne !

Commençons par le B-Aba : qu’est ce qu’une Tay Tay ?
C’est tout simplement une femme d’expat qui ne travaille pas.


La vraie Tay Tay a minimum une Ayi (baby sitter-femme-de-ménage-cuisinière) avec qui elle doit essayer de communiquer tant bien que mal car cette dernière ne parle pas anglais.
Ca tombe bien, entre ses courses au city-shop (magasin vendant principalement des produits occidentaux) ou au Jialefu (= carrefour ! prononcez dialefou), elle a le temps de prendre des cours pour apprendre les rudiments de la langue Chinoise. Il lui reste même un peu de temps pour suivre des mystérieuses conférences au « château », vaste demeure situé dans un kong Pong d’à coté (tous les Kong Pong, qui sont les résidences pour expat avec piscine intérieure et extérieure, services divers et verdures à volonté, sont à coté !).


Les Ayi se retrouvent entre elles pour apprendre à cuisiner le bœuf bourguignon ou le flan au légume. Puis emmènent les enfants jouer dans le playground intérieur ou extérieur (vaste terrain de jeu souvent bien équipé). Les enfants les plus sages auront le droit de suivre des activités diverses au Gimboree, sorte de garderie remplie de jeux et d’animateurs souriant et chantant où les enfants viennent accompagnés de leur Ayi ou leur maman.
Plutôt sympa la vie d’expat !

Merci aux Pirey grâce à qui j’ai pu goûter à cet art de vivre !
C’était top !
Bon désolée Christel, mais tu n’es pas encore une vraie Tay Tay ; tu t’occupes trop de tes enfants pour pouvoir être appelé ainsi…





mardi 15 décembre 2009

Hangzhou 杭州

Hangzhou est la capitale de la province chinoise du Zhejiang.





3 nuits et 2 jours à Hangzhou !













Arrivée le soir sous la pluie ; pas très avenant !

Auberge de jeunesse rudimentaire mais où je rencontre un gentil Chinois qui va passer sa soirée (et la mienne donc !) à m’expliquer mon programme du lendemain (avec plan dessiné avec soin, légende en caractères Chinois et en pinyin (transcription alphabétique), photos à l’appuie… Très sympa mais très long !!!



Mais le lendemain : pluie battante !

Dommage, son programme était basé sur une longue marche autour du lac avec diverses haltes… Je me balade quand même mais dans la ville même.
Je me perds.
Je peste.
Je râle.
Je fulmine.
Je ne vais pas m’étendre !






Lendemain ; grand beau temps ! Je sors le plan de Luofeng (le Chinois).

Belle journée de balade autour du magnifique lac.

Moment de calme loin des klaxonnes.

Au fil de la journée, les lumières changent, les couleurs aussi.



Nous passons du vert flamboyant des saules pleureurs à des arbres jaune citron qui abritent sous leurs branches des pavillons biscornus aux noms poétiques comme « le pavillon de lune d’automne sur le lac apaisé », au rouge des carpes qui emplissent les bassins adjacents dans le « parc de la contemplation des poissons rouges le long des ruisseaux fleuris ».

Des braques en bambou passent en silence.

Tout est silencieux… les Chinois font des poses photos tous les 3m mais dans le calme.
Malgré le froid tenace, les arbres sont fleuris et feuillus ! Bientôt noël ? Qui l’eut cru !

Le soir, son et lumière sur le lac.
Les poissons s’y sont mis à coup de triple salto et de double flip ! Nous n’avions d’yeux que pour eux !



Sur le chemin du retour, je croise des groupes qui, agglutiné devant une TV portable font du karaoké autour du lac.

Un peu plus loin c’est un cours de danse traditionnel ou de valse.

Puis à nouveau le calme et seulement le lac noir…

Visites