Prélude….
Tout commença par un trajet (encore !) en pick-up, du bus a l'hôtel, à 3 h du matin, dans une nuit sombre et glacée.
Assise à l’avant, je peut admirer à mon aise le sublime spectacle qui s’offre à mes yeux, des chaque côté de cette simple route de terre.
Un paysage tout en nuance de gris, argentée et blanc sous la brume du matin.
Les marais, recouverts d’une fine pellicule d’eau, scintillent paisiblement.
En arrière fond, une couronne de montagnes plus foncée termine de donner au lieu une impression de douce sérénité.
Au bord du chemin, dans un étroit ruisseau, les premiers pécheurs font traîner leurs filets de leur barque en bois effilée.
Le chemin, bientôt, se borde d’arbres recourbés formant un passage tout rond aux quelques véhicules et bœufs. Il nous semble évoluer maintenant au cœur d’un conte fantastique à la Tim Burton.
Le décor est planté !
Mais ce n’est pas fini !
Car le plus merveilleux reste la découverte du lac, le lendemain matin…
Le ballet du lac Inle…
Réveil avant l’aube pour embarquer avec une Coréenne aussi discrète que gentille (je ne me souviens d’ailleurs plus de son prénom !), sur une longue pirogue à moteur.
Couvertures chaudes sont de mises, et nous voilà bientôt emmitouflées comme des rouleaux de printemps, prêtes pour le show !
La barque file sur l’eau le long du chenal borde de maisons sur pilotis.
Tout a coup, le paysage s’ouvre et nous arrivons sur cet immense lac immobile et argenté dans les couleurs matinales.
Quelques lotus flottent.
Tout est silencieux et brumeux.
Des pécheurs manient pirogues et filets en une danse élégante et souple.
Ramant d’une jambe d’un geste ample et grâcieux, ils se servent de leur autre pied pour plonger leur immense filet conique sous l’eau avec une dextérité et une finesse digne des plus grands ballets.
Leur silhouette se déplace lentement sur cette eau que rien ne semble troubler, dans un équilibre fragile et magnifique.
Le froid ne compte plus tant l’émotion nous saisit. Les couvertures traînent à nos pieds…
Le reste de la journée, ce sera visite des différentes fabriques (cigares appelés cherros, ombrelles, laques, argent…) mais ce que je préfère c’est rester dans la barque qui se perd lentement dans des paysages toujours différents. Jardins flottants, forêts styles amazoniennes, villages sur pilotis…
Les hommes en longy (morceau de tissu souvent à petits carreaux, noué en une longue jupe cintrée), crachent du bétel.
Les femmes se lavent les cheveux, les joues recouvertes de Tanaka (terre jaune protégeant du soleil).
L’authenticité de la vie qui y règne et la simplicité des scènes du quotidien, mêlés à l’incroyable beauté du paysage, nous entraînent dans un tout autre monde…
Difficile de quitter cet Eden…
lundi 8 février 2010
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