lundi 28 juin 2010

Un séjour pétillant chez les Perrier

(Petite remise dans le contexte: Texte écrit pour le blog de la famille Perrier:Mathilde, Sébastien, Suzanne et Angèle , envoyés depuis deux ans comme missionnaire FIDESCO (assoc catholique qui envoie des volontaires pour des missions spéciales dans le monde entier) à Salvador de Bahia pour prendre en charge la mission soutien-scolaire. Pour situer, Mathilde est la soeur de ma belle soeur! )










Un séjour pétillant chez les Perrier

Tout a commencé par un accueil déchaîné de 2 petites brunettes parlant un portugais parfait du haut de leurs 3 et 5 pommes! A croquer!
J´ai posé mes valises dans cette caverne d´Ali-Mamath, toute tapissée de photos et de breloques colorées qui la rendent si chaleureuse, sans me douter que mon séjour de 6 jours allait s´étendre à presque deux semaines…C´est qu´il y a tant de choses à voir, à faire, de moments à partager, de sourires à donner et à recevoir…




Les week-ends endiablés se passent au rythme des voitures ´´boum boum´´ dont les énormes enceintes perchées dans le coffre crachent des décibels dignes de la plus grande rave party et ce, pour le plaisir des Brésiliens qui se trémoussent avec presque rien comme habit, dans des pauses souvent très suggestives, quelque soit leur âge ou l’heure du jour ou de la nuit !


Mai, le mois des anniversaires. Encore un prétexte pour se réunir chez les Perrier, faire la fête, rire et manger de délicieux gâteaux au choc-de-France concoctés par la maîtresse de maison. L´ambiance est chaleureuse et joyeuse, à l´image de cette famille. Angèle souffle ses 3 bougies, puis c´est au tour de Seb d’en souffler quelques unes de plus…! Ce dernier combine généreusement sa fête avec celle des mamans qui tombe le même jour ici, et nous allons, en farandole, toquer aux portes des mères les plus pauvres de la favela, afin de leur offrir un peu de temps, quelques sourires et des sacs de nourriture … Un beau moment très émouvant autant pour nous que pour ces familles.

Les semaines sont toutes aussi rythmées. Je passe d´une mission à une autre, spectatrice émerveillée devant l´énergie, la volonté et l’amour qui s’y dégage toujours.

Mathilde...Mission-maman à l’école des filles, ou à l´occasion d´un spectacle des mamans pour la fête des mères : elle découvre ses talents inestimables pour imiter l´océan!
Mission-soutien-scolaire où elle va seconder son mari dans l´animation des groupes d´enfants attachants et souriants. Elle fouille dans son sac-sans-fond pour y puiser des idées toujours plus créatives. Elle découpe, peint, colle et dessine sans jamais s’arrêter!
Mission-maîtresse de maison, cuisinant, rangeant, astiquant!
Mission-prison où elle intervient régulièrement pour animer des groupes de prisonniers, prier avec eux, partager, être une présence douce et active.
Mission-épouse, mission-amie, mission-confidente. Prenant toujours le temps de parler de sujets profonds, de communiquer quand quelque chose ne tourne pas rond, d´écouter et de conseiller….

Sébastien, quant à lui, est une vraie pile Duracell, jamais à court d’énergie. Il remplit sa mission-soutien scolaire de main de maître, respecté et aimé de chacun.
Il ne rate jamais un bon foot à la fin des cours pour une mission-sportive des plus dégoulinante d’où il ressort parfois avec la mâchoire démise par le coup de fesse d´un missionnaire géant!
Puis il poursuit sur une mission-guitare et voix en prenant en charge la chorale de l´église .
Sans oublier la mission-papa, toujours prêt pour lire une histoire, rire et chanter avec ses petites loulouttes. Mission visite de la favela où je le suis quand il passe de maison en maison, prenant, pour chacun, le temps qu´il faut, écoutant et souriant. La mission-pain-du-matin, celle de la démonstration-de-guitare pour la voyageuse en manque de notes que je suis… et bien d´autres.
De temps en temps, je pars une matinée aider un peu les soeurs de Mère Teresa, présentes elles aussi dans la favela, auprès de petits enfants et de vieilles femmes handicapées.




Avec Isabelle, la soeur de Seb (encore une belle rencontre made in salvador!), nous tentons désespérément de retrouver notre arrêt de bus, après quelques courses dans le centre ville.


Une occasion pour visiter les hauteurs de cette belle favela étincelante au bord de l’eau, colorée et animée! Puis petite visite aux autres missionnaires: Anne-Thérèse et ses cours de couture pour des femmes enceintes, Flore et Aymeric et leurs cours de cuisine…Tout le monde s’active dans la joie, bercé par une douce odeur de gâteau à la coco!



Il leur reste encore assez d´énergie pour nous faire visiter, à moi, à Isabelle, à Flore et Aymeric (deux nouveaux missionnaires), la belle ville de Salvador. On passe d´une église aux peintures bleutées à une place aux maisons peintes de mille couleurs. On admire Mickaël Jackson faire du moonwalk entouré de Brésiliens remuant en rythme (si si c’est vrai !), on passe au Mercado Modelo, au cinéma, à la plage, au fort, de glace en glace, de photo en photo, de suco en suco!

Finalement, à mon grand regret, je parviens à acheter mes billets d´avion. Et c´est riche de ces moments, ces partages, ces rencontres, que je repars au petit matin. Quittant la jolie caverne, la merveilleuse favela et toutes ces personnes que je suis si contente de connaître.

Merci les 4 Perrier!

RDV en France pour de nouvelles missions !

dimanche 27 juin 2010

Tahiti, et si c'était ça la vraie vie?!







Déjà, fait surprenant, mon passage à Tahiti m'a permis de faire l'incroyable expérience de vivre deux fois la même journée. Retour vers le futur plus qu'un jour sans fin, moi, mes deux 21 avril étaient bien différents!
C'est donc, fière de goûter au caractère tellement humain du temps qui passe, que j'arrive a Papeete pour une semaine de transit avant d'attaquer l'Amérique de sud. Une parenthèse de rêve, en français!
Je suis accueilli à la tahitienne à ma sortie d'avion; musiciens et collier de fleur… ça commence très bien tout ça!



Vie d'expat
Vie de marin
Vie de touriste gâtée
A Tahiti, j'ai tout goûté!

Un poisson cru sur le port à la nuit tombée, avec Daniel (mon hôte de choc!) et ses parents venus lui rendre une petite visite! Nous profitons de la fraîcheur nocturne sous la coque énorme des ferry explorateurs d'îles voisines.

Daniel est un homme heureux! Et pas seulement grâce à sa jolie maison avec piscine, ni pour sa sublime voiture ou pour son poste à Tahiti Nui où il peut gérer son planning comme il le souhaite, si ce n'est pour les nombreuses heures de plongée qu'il additionne tranquillement dans ces eaux turquoises et sublimes, les week end aux Marquises ou a Bora Bora, les soirées sur les plages des sable noir ou blanc, avec bières , amis et loin de tous les problèmes de la métropole!

Pilou, lui aussi, est un homme heureux! Même s'il s'apprête à quitter cette île, après quelques années de rêve, il aura bien profité des merveilles de Tahiti, à commencer par les 3 Brasseurs: merveille numéro 1 , bar de choc et seconde famille pour lui et ses amis marins: cocluches du lieu et idoles des serveuses…

Et moi, femme plus qu'heureuse, touriste vraiment gâtée , j ai pu vivre cette semaine sur tous les terrains!

Soirées entre marins, avec des capt'aines, des sous capt'aines et des sur capt'aines tous adorables et adorant leur métier, communiquant leur enthousiasme avec facilite et ti punch! De bonnes soirées bien arrosées à la découverte de la vie nocturne de Papeete. Mais surtout des retrouvailles tant attendues avec un Pilou comme un poisson dans l'eau dans son univers à l'autre bout du monde!






Puis, après la joie des retrouvailles, vient le temps des adieux! Un moment émouvant ou, mêlée aux femmes de marins délaissées, regardant en pleurant leur époux prendre la mer pour de longs mois, j'avoue ressentir un petit pincement au coeur au départ de cet immense navire gris clair immaculé qui quitte très lentement le port sous les sanglots des femmes…

Puis week end surprise à Mohrea, avec Dany comme GO! Nous le suivons, Harold et moi, dans une visite de cette île aux allures de carte postale! Et ça commence très fort avec une visite et dégustation, a 11h du mat, d'une fabrique d'eaux de vie, saveur fruits des îles! On ressort un peu titubant et mis en appétit! Pause plage de sable fin peu profonde à l'infinité. On trébuche sur les patates (gros coraux en forme bah… de patate!) et on (enfin "je") parfait mes coups de soleil…. Je retrouve par hasard Astrid et Arnaud (mes voyageurs de noces de Birmanie!: et oui le monde est petit!!) et on finit la soirée avec un cocktail dans un ressort de luxe, ou les bungalows, sobre et élégant , semblent délicatement posées sur une mer transparente qui ressemble à un aquarium géant. Un coucher de soleil vient parfaire cette journée et nous, abrutis et émerveillés, nous testons le détecteur de sourire de l'appareil photo, comme des gamins!
Lendemain encore plus fou! Visite de l'île et de ses "sites historiques" , visite à quelques dauphins et tortues géantes venus se faire soigner dans le Marriott hotel , puis, après avoir suée toute notre eau sur un kayak à contre courant, nous posons le pied sur une lagune remplie de raies et de requins a pointe noire….






Et là… tout s'accélère!
Nous jetons l'ancre entre deux raies peu timides, puis je chausse mon masque et regarde prudemment le fond, du haut de mon embarcation…. Je n'ose me jeter dans cette eau peu profonde de peur d'écraser un de ces énergumènes… Daniel me nargue… je me lance! C'est tout simplement magique… et terrifiant! Partout, sur le sable, se meuvent ces étranges poisons tachetés et plats. Et tout autour, plus méfiant, les requins tournent en nous jetant des coups d'oeil peu engageant! Puis Harold (à la traîne seul dans son kayak!) arrive avec lui, quelques chaires de poissons squattées de-ci delà. Il me tartine allégrement de ces morceaux odorants et, presque instantanément, une horde féroce de raies affamées flottent vers ce qu'ils pensent être leur apéritif! J’hésite entre les rires et les larmes quand je suis assaillie par ces losanges aux bouches grandes ouvertes! Je recule mais elles ne me lâchent pas… je me tourne, elles me suivent…. C'est un cauchemar , mais un drôle de cauchermar, au fond pas si terrible! Je ressors finalement vivante de ce tête a tête avec ces charognards, les requins se sont bien amuses, et mes compagnons aussi! Je chancelle vers le bateau et...finalement, en redemande bien vite!
Mais le vent forcie et il nous faut rentrer (rdv au sublime-terrain-de-golf-avec-la-voisine-en-manque-de-compagnie oblige!). On tente quelques balles peu concluantes dans ce magnifique parcours vert et fleuri qui surplombe la mer du pied de sa colline.





Et parce qu'un rêve a toujours une fin, il nous faut reprendre le ferry, dans la nuit, pour un retour à la réalité, pour moi, pas si pénible!
Mon départ de Papeete tombe le jour de mon anniversaire. Quelques années après les 26 ans de ma grand mère, fêtes sur cette même île, je souffle moi même mes 26 bougies avec une pluie de cartes postales venues de France (merci encore mille fois pour toutes ces cartes-cadeaux!), et un avion qui m'attend pour m'emmener vers d'autres aventures!

Prochaine étape: l'île de Pacques!
Heu, enfin son aéroport du moins! Car, (et Daniel, je t'interdis de rigoler!) je suis, je pense, la seule connconne de touriste, qui fait une escale à l'Ile de Pacques sans la visiter , parcequ'elle n'a pas compris, en lisant son billet, que IPC, entre Tahiti et le Chili, veut dire Ile De Pacques!!!!

jeudi 17 juin 2010

Problème de météo



Oui, je l’ai dit, et je le répète, la Nouvelle-Zélande est un magnifique pays…
encore faut-il gérer la météo!

Tout a commencé un peu après la semi-guérison de mes pieds… Mes ongles de gros orteils, alors virant au bleu profond, ne me faisaient, néanmoins, plus autant souffrir que dans les premiers temps….



Je décidais donc, convaincue par la température frisant les 2 degrés, d’abandonner mes tongs, pratiques mais moches, et peu appropriées, pour retenter le coup en chaussures fermées… Après deux jours, je pouvais presque marcher sans claudiquer!

J’optais alors, après avoir vainement tentée une sortie en mer dans les Milfords sounds (fjords sublimes mais baignés sous une pluie si drue que je n’ai pas vraiment pu m’en rendre compte!) de me rendre au Franz Joseph: un glacier réputé, pour essayer la journée en crampons.


Opération crampons!

Lever au petit matin pour chercher notre équipement. Après avoir passé le pantalon imperméable, le blouson résistant à toutes intempéries, le bonnet anti-pluie, les moufles humides et les chaussures trempées, j’ai commencé à me poser des questions….

Mais nous voilà parti avant d’avoir pu nous inquiéter outre mesure.

Je me range dans l’équipe des faibles, handicap oblige! Tu parles de faibles! En 10 min nous arrivons (bien avant les forts!) au pied du glacier, pour le moment trempés seulement de notre propre sueur, après un ascension expresse et épuisante!



Vient alors le moment de chausser les crampons. Drôle de sensation…. Au moins, je passe inaperçue avec mon boitement! Mais on s’habitue et ça devient vite plutôt agréable de lancer ses plantes de pieds forts sur la glace afin de franchir des blocs impressionnants, inimaginables vus d’en bas.



On passe par des trous minuscules, rampant tant que possible. On escalade des pentes dangereuses, on se glisse dans des goulets serrés, on déjeune, on mitraille de photos et on profite de cette vue sublime, perdu au milieu d’une étendue bleu transparent d’où on s’imagine voir, gelé sous nos pieds, un dinosaure ou un écureuil tenant une grosse noisette dans son museau frigorifié!



Mais l’écureuil et le dinosaure restent cachés, et c’est la pluie qui vient nous montrer le bout de son nez! Au bout de 10 minutes, notre équipement de compét ne sert plus à rien! On est glacés, trempés, et un peu déprimés!

Heureusement il est déjà tard et nous en avons quand même bien profité!


Le plus beau trek de nouvelle Zélande!

Jusque-là, il n’y a pas mort d’homme!

Mon trip continue donc, après un Abel Tasman trek d’une journée, déjà plus réussi.





A Picton, je fais la connaissance d’un français; gentil (je ne m’appesantirais pas plus sur la description de ce Tanguy, de peur d’être méchante!) avec qui j’ai eu la bonne idée de faire le Tongario trek (réputé pour être le plus beau trek en un jour de NZ)

Après avoir visionnée les photos d une anglaise qui en revenait, je ne rêvais plus que d’une chose; découvrir cette balade fabuleuse, entre cratères, lac turquoise et roches rouge vif.
Nous voilà donc partis, à 5h du mat (afin de profiter à fond de la journée, quelle ironie!) avec le sac à dos rempli de baguette fraîche, de fromage et de sauciflard!
Sur la route, il tombe une pluie fine et délicate. Les autres randonneurs ont annulés leurs tecks, nous sommes seuls…. Mauvais signe!




On commence notre marche tranquillement, nullement alarmés par cette bruine fraîche.

Après une heure de marche, et un ciel qui ne s’éclaircit pas, je commence à grogner, mais d’avantage pour faire taire mon compagnon que pour le temps.

Puis la pluie s’accélère à mesure que nous montons, perdus maintenant dans un vent glacé qui paralyse les os. Nous arrivons sans peine en haut du cratère, ignorant les efforts dus à la marche pénible, concentrés sur notre température corporelle qui descend dangereusement aussi vite que notre enthousiasme.

Pas la peine de s’arrêter pour admirer le paysage: tout est brumeux et le froid est trop violent pour envisager une pause pic nic! On repart donc, une photo devant le lac et hop, au pas de course. La marche pour descendre n’en finit pas et je n’en peux plus. Mon ventre me fait mal, mes os et ma tête; idem et l’autre débile commence sérieusement à me taper sur le système!!!! On croise des randonneurs tout aussi déprimés que nous. Et à 13h, on est tous en bas, au parking, à attendre le car qui ne viendra pas avant 16h30!

On peut enfin sortir nos mains frigorifiées de nos poches et entamer tant bien que mal, notre baguette trempée et nos pommes déjà lavées!

Mes dents claquent encore quand le chauffeur arrive, et je n’ai qu’une envie: un vin chaud, mais sans l’autre, surtout!!!!

Et voilà, je n’aurais rien vu du plus beau trek de NZ mais au moins, mes pieds vont mieux!

La Nouvelle-Zélande en vrac

Je ne l’apprends à personne; la Nouvelle-Zélande est un beau pays….



Je dirais même plus, un très beau pays….



Si je devais choisir un mot pour définir la Nouvelle-Zélande, je dirais Majestueux…

Majestueux les immenses plaines baignant dans une brume opaque au petit matin.

Majestueux
les incroyables montagnes enneigées qui pointent leur sommet blanc immaculé le plus haut possible entre les nuages.



Majestueux les lacs profonds et variés prient entre de vertes collines hautes et peuplées de moutons vaporeux.



Majestueux les fjords tortueux qui soulignent si bien la relation fragile belle entre la terre et l’eau.

Majestueux les glaciers d’un bleu électrique qui dégoulinent entre deux flanc de montagne sombre.

Majestueux les côtes déchiquetées, les dauphins, otaries, pingouins, albatros qui grouillent autour du bateau, les plages de galets en camaïeux de gris….

En bref, de Wellington a Picton, de kaikoura, christchurch, Akaroua, Dunedine, Queestown, Milford, Franz Josef, Abel Tasman, à Tonagrio….



De treks en Glaciers, de farniente sur la plage avec camembert et muffins, la marche dans les villes tranquilles et calmes, de bateaux en godiots et rencontres en adieux…. Un joli tour tout en douceur ( … ou pas) qui ne vient pas démentir l’image du royaume du milieu et de la forêt des elfes!

Merci Frodon!

lundi 14 juin 2010

La Nouvelle Zélande sans les pieds!!!





Mail à l’adresse de ma famille,

après mes trois jours et mes 71 Km du Queen Charlotte trek;

un des 8 trecks que je souhaitais faire ici!

La suite me paraît compromise…







Bonjour à tous,

Je me permets de vous écrire à vous, très chère famille, pour vous apprendre la fin tragique de mes pieds adorés!!!

Après 3 jours de treck, seule dans les montages de NZ, dormant sous tente au milieu de forêts peuplées d’êtres mystérieux et quelques peu bruyants! Faisant bouillir mon eau pour ne pas mourir empoisonnée, marchant des km et des km dans un univers magique et sublime de fjords verts sombres semblant inondés par une eau profonde. Des collines mousseuses sortant de l’eau; un spectacle sublime mais terriblement étendu!!!! et vallonné!!!!
Je suis de retour....! Vivante, certes, (quoique!!!) mais j’ai dû, en chemin, me séparer de mes pieds!

Explication:

Premier jour; légères ampoules que, sous cette pluie qui me laisse tout juste le temps de dresser ma tente et de m’y enfermer, j’ai la flemme de soigner, et, malgré une douleur continue au tendon, je vais bien.

Deuxième jour; je sens que des choses bizarres se passent dans mes chaussures neuves achetées pour l’occasion.... je n’ose pas enlever mes godiots, de peur de ce que je vais y trouver! Par moment, je sens une ampoule qui se déchire sans prévenir provoquant une douleur affreuse et laissant s’échapper un liquide chaud et angoissant qui menace d’infecter mon pied tout entier....

Je ne peux pas faire les derniers mètres qui me séparent du lieu de couchage et quand j’enlève mes chaussettes, je manque de m’évanouir tant le spectacle est infernal! Je n’entrerai pas dans les détails pour préserver votre estomac, mais imaginez que mes deux petons, certes, loin d’êtres sublimes à la base (maman les appelle mes pieds de trisomique!) étaient couverts d’au moins 6 ampoules chacune ; protubérances transparentes ou sanguinolentes sortant de tous les côtés et laissant, par moments, s’échapper le liquide collant qui s’y trouvait!
Miam miam!

Heureusement, un couple de militaires Australiens fraîchement revenus d Afghanistan m’ont soignés, essayant de me saouler au vin NZais pour que je supporte la douleur, et en buvant aussi pour supporter le spectacle!

Je suis donc repartie le lendemain pleine de pansements divers et bourrée de médoc!
Marchant à pas de fourmis et suscitant les interrogations des randonneurs qui s’inquiétaient pour ma survie…

Mais je suis vivante!!! Et heureuse de l’être.
Malheureusement, je suis au regret de vous apprendre que mes pieds, eux, n’ont pas survécus…



Avant de rendre l’âme, ils m’ont demandé de vous embrasser tous et de vous dire qu’ils vous aimaient… (Même papa , qui les écrasait si souvent en dansant le rock! même les jumeaux , qui ont tant marcher dessus pour avancer plus vite, même Ombeline, qui, toujours si maladroite , y a fait tomber plusieurs bûches destinées au feu de Sologne…. Ils vous pardonnent…)

Voilà! Tout est dit! Et ça mérite bien une minute de silence, je crois!

…Des bisous quand même mais sans les pieds!!!!

et c’est pas demain la veille que je vais refaire un trek moi!!!!!


as-moignons!

jeudi 6 mai 2010

La Nouvelle Zélande : HOCUS POCUS A ROTORUA.




A Rotorua, tout commence un peu avant la ville, dans le bus qui arrive en fin d’après midi d’Auckland, à l’heure où le soleil descend doucement pour laisser la place à l’obscurité la plus totale. Et à Rotorua, cette arrivée fait parti de la visite !

Plus on s’approche de la ville, plus la campagne est parsemée de buissons fumant tels des buissons récemment ardents !



Une odeur d’œuf pourri entre par les aérations. Pas un bruit à part celui du moteur. Pas d’oiseaux ni d’animaux. Rien que le bus qui roule maintenant presque dans le noir, avec à son bord, des passagers silencieux et sur le qui-vive. En effet, on s’apprête à tout moment, à voir surgir de derrière une montagne une sorcière sur son manche à balai. On ne serait même pas surpris de voir son voisin changé tout à coup en un mouton national.


Et oui, à Rotorua, même Harry Potter peut aller se rhabiller!

Plus loin, on peut aller visiter des sites mystérieux et étonnant qu’on appel « volcanique » pour rassurer les plus naïfs, mais il n’en n’est rien, c’est bien de sorcellerie et de surnaturel que nous parlons ! Geysers de 3 mètres, chaudrons d’eau verte émeraude, jaune vif, noire sale, poussant de « gluc glouc » effrayant tout en se soulevant dans une éructation peu avenante !


Quelques bains bouillonnant et fumant parsemés de roches orange qui se révèlent à chaque fois que la nappe de brume s’éloigne.



Une nature angoissante avec des allures de fin du monde.

Pour moi une grande première dans le domaine de l’incroyable !

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