jeudi 17 juin 2010

Problème de météo



Oui, je l’ai dit, et je le répète, la Nouvelle-Zélande est un magnifique pays…
encore faut-il gérer la météo!

Tout a commencé un peu après la semi-guérison de mes pieds… Mes ongles de gros orteils, alors virant au bleu profond, ne me faisaient, néanmoins, plus autant souffrir que dans les premiers temps….



Je décidais donc, convaincue par la température frisant les 2 degrés, d’abandonner mes tongs, pratiques mais moches, et peu appropriées, pour retenter le coup en chaussures fermées… Après deux jours, je pouvais presque marcher sans claudiquer!

J’optais alors, après avoir vainement tentée une sortie en mer dans les Milfords sounds (fjords sublimes mais baignés sous une pluie si drue que je n’ai pas vraiment pu m’en rendre compte!) de me rendre au Franz Joseph: un glacier réputé, pour essayer la journée en crampons.


Opération crampons!

Lever au petit matin pour chercher notre équipement. Après avoir passé le pantalon imperméable, le blouson résistant à toutes intempéries, le bonnet anti-pluie, les moufles humides et les chaussures trempées, j’ai commencé à me poser des questions….

Mais nous voilà parti avant d’avoir pu nous inquiéter outre mesure.

Je me range dans l’équipe des faibles, handicap oblige! Tu parles de faibles! En 10 min nous arrivons (bien avant les forts!) au pied du glacier, pour le moment trempés seulement de notre propre sueur, après un ascension expresse et épuisante!



Vient alors le moment de chausser les crampons. Drôle de sensation…. Au moins, je passe inaperçue avec mon boitement! Mais on s’habitue et ça devient vite plutôt agréable de lancer ses plantes de pieds forts sur la glace afin de franchir des blocs impressionnants, inimaginables vus d’en bas.



On passe par des trous minuscules, rampant tant que possible. On escalade des pentes dangereuses, on se glisse dans des goulets serrés, on déjeune, on mitraille de photos et on profite de cette vue sublime, perdu au milieu d’une étendue bleu transparent d’où on s’imagine voir, gelé sous nos pieds, un dinosaure ou un écureuil tenant une grosse noisette dans son museau frigorifié!



Mais l’écureuil et le dinosaure restent cachés, et c’est la pluie qui vient nous montrer le bout de son nez! Au bout de 10 minutes, notre équipement de compét ne sert plus à rien! On est glacés, trempés, et un peu déprimés!

Heureusement il est déjà tard et nous en avons quand même bien profité!


Le plus beau trek de nouvelle Zélande!

Jusque-là, il n’y a pas mort d’homme!

Mon trip continue donc, après un Abel Tasman trek d’une journée, déjà plus réussi.





A Picton, je fais la connaissance d’un français; gentil (je ne m’appesantirais pas plus sur la description de ce Tanguy, de peur d’être méchante!) avec qui j’ai eu la bonne idée de faire le Tongario trek (réputé pour être le plus beau trek en un jour de NZ)

Après avoir visionnée les photos d une anglaise qui en revenait, je ne rêvais plus que d’une chose; découvrir cette balade fabuleuse, entre cratères, lac turquoise et roches rouge vif.
Nous voilà donc partis, à 5h du mat (afin de profiter à fond de la journée, quelle ironie!) avec le sac à dos rempli de baguette fraîche, de fromage et de sauciflard!
Sur la route, il tombe une pluie fine et délicate. Les autres randonneurs ont annulés leurs tecks, nous sommes seuls…. Mauvais signe!




On commence notre marche tranquillement, nullement alarmés par cette bruine fraîche.

Après une heure de marche, et un ciel qui ne s’éclaircit pas, je commence à grogner, mais d’avantage pour faire taire mon compagnon que pour le temps.

Puis la pluie s’accélère à mesure que nous montons, perdus maintenant dans un vent glacé qui paralyse les os. Nous arrivons sans peine en haut du cratère, ignorant les efforts dus à la marche pénible, concentrés sur notre température corporelle qui descend dangereusement aussi vite que notre enthousiasme.

Pas la peine de s’arrêter pour admirer le paysage: tout est brumeux et le froid est trop violent pour envisager une pause pic nic! On repart donc, une photo devant le lac et hop, au pas de course. La marche pour descendre n’en finit pas et je n’en peux plus. Mon ventre me fait mal, mes os et ma tête; idem et l’autre débile commence sérieusement à me taper sur le système!!!! On croise des randonneurs tout aussi déprimés que nous. Et à 13h, on est tous en bas, au parking, à attendre le car qui ne viendra pas avant 16h30!

On peut enfin sortir nos mains frigorifiées de nos poches et entamer tant bien que mal, notre baguette trempée et nos pommes déjà lavées!

Mes dents claquent encore quand le chauffeur arrive, et je n’ai qu’une envie: un vin chaud, mais sans l’autre, surtout!!!!

Et voilà, je n’aurais rien vu du plus beau trek de NZ mais au moins, mes pieds vont mieux!

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