mercredi 10 mars 2010
mardi 9 mars 2010
Malaise en Malaisie...
Kuala Lumpur; des expériences de tous genres....
Je vais commencer par celle qui m’a fait redouter cette grande ville parfois un peu angoissante.
Premiere sortie dans KL pour moi qui suis logée chez un couple charmant en périphérie de la ville. Je sors du métro, curieuse et confiante....
Je n ai pas fais deux pas que deux femmes d’environ 35 ans m’interpellent du parapet sur lequel elles papottent l’air de rien. La conversation est lancée, identique à tant d’autres “Where do you come from? First time in Malaysia? Do you like?...” Puis elles me parlent de leur soeur vivant en France mais justement à KL en ce moment pour quelques jours. “She would be very happy to meet you! Please, come with us, we live not far from here” Ok! Pourquoi pas après tout, elles ont l’air sympa et ça peut être une bonne façon de découvrir la culture! Je les suis donc dans le taxi ou elles s’engouffrent. Un taxi?! Je ne m’y attendais pas, croyant être littéralement à deux pas de chez elles. Trop tard, je ne peux plus faire marche arrière, le chauffeur démarre. Nous roulons vers je ne sais où. Je commence à me poser des questions! Dans quoi me suis-je embarquée encore!? Après un “je vous salue Marie”au cas où, je décide de me concentrer sur ce que ma voisine tente de me dire. Je lui demande où l’on se dirige, avec carte à l’appui, mais elle contourne ma question et passe rapidement à un autre sujet. Son attitude m’interpelle mais j’essaye de me persuader qu il n y a pas de danger.
Nous arrivons enfin dans une zone pavillonaire loin du centre. La rue est déserte.
Dans l’entrée-salon, je suis reçue par “l’oncle”, 55ans environ, souriant et bavard. Pendant que ses nièces me préparent un sandwich, il me parle de l’Europe, me pose des questions sur ma famille... Il me met en confiance et endors mes inquiétudes. Cependant, quand je lui pose une question sur sa nièce en France, il ne comprend pas de qui je lui parle, puis, voyant la gaffe, se rattrappe comme il peut, non sans un trouble évident! Mais rapidement, il passe à autre chose, me parlant de lui et de son métier. Croupier dans les croisières de luxe, specialité : black-jack! Il me propose de m’apprendre à jouer. Pas encore assez inquietée par leurs attitudes étranges, j accepte!
Il m’emmene dans une petite pièce faite pour cela, et commence a m’enseigner les règles. Une des nièces nous rejoint bientôt. Feignant de ne pas savoir jouer, elle veut aussi apprendre!
Il nous apprend surtout les combines pour tricher; de mise avec le croupier, je dois être attentive aux signes pour relancer ou abandonner. Puis il me raconte l’ histoire de Monsieur Gazoline, de Brunei, lui ayant volé une somme importante aux jeux, la semaine précédente. Il propose de simuler une partie contre Monsieur G. destinée à lui reprendre l’argent volé.
A ce moment précis, quelqu’un sonne à la porte. Un monsieur d’une cinquantaine d’années, en costard et propre sur lui, entre et se présente : Monsieur Gazoline!!!! Je ne sais pas, à ce moment là, si il s’agit d’un canular censé me faire rire ou s’ils se foutent vraiment de ma gueule!
Monsieur G me propose de jouer une partie contre lui. L’oncle me regarde, attendant ma reponse et m’incitant par ces clins d’oeil! Il me donne l’argent pour jouer, je n ai pas a m’inquiéter…. Oui mais là vraiment, je m inquiète !!!! Quelles sont leurs intentions? Je les regarde un long moment. Tous me scrutent, impatients de connaître ma réponse. Puis je fini par leur dire que je ne jouerai pas! Déception! Ils ne comprennent pas. L’oncle me fait encore ses gros clins d’oeil pas discret, la nièce en met une couche “I will play with you, it can be fun!”. L’ambiance commence à être lourde. Finalement, je me leve et me dirige vers la porte ; je ne veux pas jouer et je veux partir d ici!
Il n’ont pas le temps de réagir tant ils sont surpris.
L’oncle et la nièce me rejoignent bientôt. La nièce est gênée, l’oncle furieux. Elle me propose de me reconduire en voiture. Je ne comprends pas. L’oncle éclate et crie “you don’t understand anything! Stupid! Why you don’t play? Why???” Il devient menacant et commence à me faire peur. Je décline la proposition de voiture et prend mes affaires. Dans la rue, ils me suivent; l’oncle crie encore, la nièce ne dit rien. La rue passante est loin, j’ai l’impression que je ne l’atteindai jamais! Enfin, un taxi passe, je l’arrête et lui demande de me conduire au centre de KL. Ce n’est qu’une fois que je ne les vois plus dans le rétroviseur que je me mets à trembler; la colère laissant place à la peur et la fatigue. Puis il me faudra la journée pour me calmer complètement...
Finalement, je ne sais pas quelles étaient leurs réelles intentions et ce que je risquais. Ce qui est sur c’est que le pigeon c’etait moi! Que tout cela n’etait qu’une vaste pièce de théâtre ou chacun avait son rôle à jouer et au milieu une pauvre fille un peu trop naïve mais qu’on ne reprendra plus !!!
Une bonne leçon pour moi!
Le rideau tombe! Fin de l’acte I!
lundi 8 mars 2010
Comment Bangkok m’a apprivoisé...
Le premier contact avec cette ville incroyable fut violent!
En l’espace de 2h. je passe de -15 à 40 degrés!
L’air est humide, mon pull et mon jean épais sont de trop!
Bangkok, pour moi, au début :
C'était les rues pleines d’étalages de contrefaçons diverses pour touristes en quête de bonnes affaires.
C’était la Kao san road, grouillante de touristes de tous pays, de tous âges, et surtout, de toutes intentions!
C’était les refrains inlassablement et mécaniquement lancés par les thai; "massage?" "transport?" "tuk tuk?" "Ping pong show?" (pour votre intégrité, ne cherchez pas la signification de ce terme!).
C’était la lourdeur de l’air, les pots d’échappement, les bruits, les lady boy, les massages poisson qui grignotent les peaux mortes, la horde de touristes qui inondent les temples, les poissons énormes qui se jettent sur les morceaux de pains jetés par les passants.
C’était aussi le paradis du vice et le royaume de faux!
Puis Bangkok s'est faite plus douce à mes yeux, doucement, elle a su me séduire au fur et à mesure que j'apprenais a la connaître, que j’arpentais ses rues et découvrais ses secrets.
J’ai aimé tewet, le quartier de ma guest house; havre de paix au bord de l’eau et entouré d’un marché aux odeurs qui donnent un bon coup de fouet au réveil!
J’ai aimé monsieur soupe; petit vieux tout ridé qui prépare depuis environ 60 ans les mêmes soupes délicieuses dans son chariot ambulant.
J’ai aimé le bateau bus grâce auquel j’ai découvert une autre facette de la ville sous une brise agréable.
J’ai aimé le sky-train, métro aérien plus proche du réfrigérateur que du moyen de transport.
J’ai aimé les rencontres diverses de voyageurs aux aventures incroyables, d’expats toujours si accueillants, de thai bavards et serviables me conseillant de ne pas mettre les pieds a Kho Lanta trop rempli de fantômes depuis le tsunami.
J’ai aimé regarder Prince et Princesse sur une grande place en pleine aire pour le festival de la francophonie; expérience improbable sous les fous rires générales.
J’ai aimé les taxis de toutes les couleurs. La gentillesse des habitants. Le côté moderne mais tellement asiatique. Le foutoire ambulant et les odeurs tenaces.
...
Bangkok, plaque tournante du touriste, paradis du sexe et de la drogue, n’a pas encore pour autant perdu son âme, et c’est pour ça que je l’aime!